productions
quelque part au-dessus du silence
2023 (recréation)-2012
Ce texte a été écrit sous la forme d’une partition musicale par john cage et donné pour la première fois en 1949. Il a la puissance déroutante d’une anomalie et j’ai souhaité le poser comme partition du corps pour jouer de son innocence subversive.
Ce texte pourrait contribuer à saturer l’espace sonore. Il n’en n’est rien, a contrario il crée un espace-temps à investir. Il autorise la poétique du corps et fait de cette partition, ce récit parfois hypnotique, une possibilité d’actualiser un futur pas encore accessible./
le grand bal
2022/23
Il est plus qu’urgent de pouvoir se retrouver autour d’un moment convivial où toutes les générations sont représentées et où l’on peut s’y rendre aussi bien en famille qu’entre amis. Se retrouver pour échanger, danser, parler, s’émouvoir ensemble,grignoter, boire un verre. Le bal populaire est cet espace de rencontre qui s’ouvre au plaisir de la rencontre de l’autre. Il y a l’espace de la danse et il y a autour, à la marge, l’espace pour rencontrer autrement. Des ateliers autour des danses de couple seront donnés en amont du grand bal. Le tango argentin, la chacarera, et le Lindy Hop./
tourbe
2015
Il m’a fallu quelques années pour retrouver mon innocence. Ne posez pas la question, je vous propose d’attendre un peu.
Ne peut-on attendre un peu avant de statuer sur cette innocence !
Attendre et voir cela plus tard si vous le voulez bien ? Est-il réellement question d’innocence ? Pas tout de suite, attendons, voyons cela plus tard. Avait-elle réellement disparu, mon innocence ? Suis-je coupable ?
Il me semble être victime./
from paris to berlin, on my way to london..
2019
J’aimerais donner accès à l’épaisseur de l’individu, à sa complexité. Il n’est pas éthéré mais fort d’un vécu, d’une expérience, de sensations, d’une mémoire auditive, corporelle, de souvenirs constitutive et constituante du réel. Des expertises, des savoirs, des désirs. Donner à voir, à entendre cela et se confronter à cette évidente richesse. Cette épaisseur, cette incarnation dont nous jouissons et qui nous permet d’être avec notre fragilité humaine, notre vulnérabilité, notre faillibilité. Je veux mettre à jour, en simultané, ces autres discours, ces différents niveaux de langage, ceux tapis, qui balbutient, qu’on écoute trop peu. Ces autres discours
du corps, de l’intellect qu’on ne voit pas, qu’on n’entend pas, leur laisser la parole./
emb(ar)rasser
2017
Deux personnalités fortes qui trouvent la possibilité d’une existence pleine à travers l’autre, par l’autre, sans souffrir l’ombrage de l’un par l’autre. Il n’y a pas de compromis, pas chez rémi, pas chez nicolas.
Juste la possibilité par cette danse de déborder le stade de la confrontation
pour transposer la rencontre dans un dépassement, presque une perfection
où l’un travaille l’autre, le pose là où il doit être pour le porter vers une élégance mordante./

les effondrés
2010
Ambivalence est le maitre mot qui nous pousse dans les retranchement de l’agir dispersé et confus. Entreprendre une action et subitement être dépossédé d’un enchaînement, d’une suite logique, telle une amnésie foudroyante qui nous empêche de comprendre et de savoir ce qui se joue. Nous sommes poussés à l’insensé, poussés éternellement à défaire, ne supportant plus cette participation contrainte./

soyons baroque
2008
User des concepts baroques et mettre à jour l’actualité du mouvement. Risquer l’ostentation, l’illusion et permettre à l’objet de prendre toute sa dimension. Abuser du foisonnement, de la répétition de l’ornement pour faire crépiter le cadre, le fendre et le voir disparaître sous le poids de la masse en mouvement perpétuel. Plusieurs réalités cohabitent, ça déborde dans une dislocation du sens à la recherche d’un devenir. Vivons-nous une période baroque ?/

et s’il n’était question que de ça
2006
Se retourner pour prendre conscience de ce qu’on laisse derrière. Vertu dans cette attitude. Juste prendre acte de cette séparation sans pathos, aigreur ou regret. Voir ces espaces encore empreints de notre présence, voir une continuité dans ces transitions, ces passages d’un espace à un autre même si ces trouées s’effectuent par la grâce d’un sas./

extension
2004
Tout est aggloméré, agglutiné. Tout est peur d’oser la séparation, l’identifiable. Envie d’espace parce que tout tend vers l’épanouissement, vers le rayonnement. La perméabilité pour nourrir et donner forme, contour, apparence. Voir se dessiner ce moi qui frémit, bouillonne, s’emporte, s’exaspère. Une émotion, une expression, une physicalité immanente. S’exalter, s’abandonner, proposer, céder, s’offrir, se donner, se donner là.